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Ce que Joker 2 révèle sur la perception, la forme et la vérité émotionnelle

Écrit par
Jean Malek

Cet essai prend Joker : Folie à Deux comme point de départ—mais il ne parle pas du film. Il parle de notre regard. Le directeur créatif de PDT Studio, Jean Malek, y utilise la structure polarisante du film comme miroir d’une tension plus vaste : celle de voir des œuvres émotionnellement complexes être réduites, édulcorées ou mal interprétées—surtout lorsqu’elles résistent à la clarté. Ce qui suit est à la fois une réflexion et une prise de position : sur la photographie, le silence, la perception faussée, et une forme de récit qui refuse d’être trop vite résolu.

Ce que Joker 2 révèle sur la perception, la forme et la vérité émotionnelle

Écrit par
Jean Malek

Cet essai prend Joker : Folie à Deux comme point de départ—mais il ne parle pas du film. Il parle de notre regard. Le directeur créatif de PDT Studio, Jean Malek, y utilise la structure polarisante du film comme miroir d’une tension plus vaste : celle de voir des œuvres émotionnellement complexes être réduites, édulcorées ou mal interprétées—surtout lorsqu’elles résistent à la clarté. Ce qui suit est à la fois une réflexion et une prise de position : sur la photographie, le silence, la perception faussée, et une forme de récit qui refuse d’être trop vite résolu.

full credits

Ce que Joker 2 révèle sur la perception, la forme et la vérité émotionnelle

Écrit par
Jean Malek

Cet essai prend Joker : Folie à Deux comme point de départ—mais il ne parle pas du film. Il parle de notre regard. Le directeur créatif de PDT Studio, Jean Malek, y utilise la structure polarisante du film comme miroir d’une tension plus vaste : celle de voir des œuvres émotionnellement complexes être réduites, édulcorées ou mal interprétées—surtout lorsqu’elles résistent à la clarté. Ce qui suit est à la fois une réflexion et une prise de position : sur la photographie, le silence, la perception faussée, et une forme de récit qui refuse d’être trop vite résolu.

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Un film qui a choisi de ne pas « bien se comporter »

Les réactions à Joker : Folie à Deux n’ont pas tardé — et, souvent, elles étaient attendues. Le cadre musical a dérouté. Les glissements de ton ont déstabilisé. Le film n’a pas suivi les règles implicites d’une suite. Mais ce qui semblait dissonant en surface révélait, en profondeur, tout autre chose.

Ce n’était pas un film musical au service du personnage, mais une mise en scène du rythme comme mécanisme de survie. La performance devenait structure. Dans ce chaos apparent, il ne s’effondrait pas — il construisait sa propre logique. Là où le monde extérieur voyait du désordre, son esprit, lui, conservait une cohérence. Ça tenait. Ça avait forme.

Ce qu’on observe ici n’est pas seulement de la psychose — c’est une architecture intérieure. Une logique privée qui prend forme au cœur de l’effondrement. Et bien que délirante, cette trame reste une forme d’autorialité — un écho sombre de ce que vivent tant d’artistes qui créent à partir de la tension. Non pas pour expliquer la douleur, mais pour la contenir. Pour traverser. Pour donner forme à ce qui échappe.

Il ne s’apitoie pas. Il ne réclame pas qu’on le comprenne. Il canalise le chaos — en rythme, en expression, en illusion, oui — mais surtout en mouvement.

Un film qui a choisi de ne pas « bien se comporter »

Les réactions à Joker : Folie à Deux n’ont pas tardé — et, souvent, elles étaient attendues. Le cadre musical a dérouté. Les glissements de ton ont déstabilisé. Le film n’a pas suivi les règles implicites d’une suite. Mais ce qui semblait dissonant en surface révélait, en profondeur, tout autre chose.

Ce n’était pas un film musical au service du personnage, mais une mise en scène du rythme comme mécanisme de survie. La performance devenait structure. Dans ce chaos apparent, il ne s’effondrait pas — il construisait sa propre logique. Là où le monde extérieur voyait du désordre, son esprit, lui, conservait une cohérence. Ça tenait. Ça avait forme.

Ce qu’on observe ici n’est pas seulement de la psychose — c’est une architecture intérieure. Une logique privée qui prend forme au cœur de l’effondrement. Et bien que délirante, cette trame reste une forme d’autorialité — un écho sombre de ce que vivent tant d’artistes qui créent à partir de la tension. Non pas pour expliquer la douleur, mais pour la contenir. Pour traverser. Pour donner forme à ce qui échappe.

Il ne s’apitoie pas. Il ne réclame pas qu’on le comprenne. Il canalise le chaos — en rythme, en expression, en illusion, oui — mais surtout en mouvement.

Un film qui a choisi de ne pas « bien se comporter »

Les réactions à Joker : Folie à Deux n’ont pas tardé — et, souvent, elles étaient attendues. Le cadre musical a dérouté. Les glissements de ton ont déstabilisé. Le film n’a pas suivi les règles implicites d’une suite. Mais ce qui semblait dissonant en surface révélait, en profondeur, tout autre chose.

Ce n’était pas un film musical au service du personnage, mais une mise en scène du rythme comme mécanisme de survie. La performance devenait structure. Dans ce chaos apparent, il ne s’effondrait pas — il construisait sa propre logique. Là où le monde extérieur voyait du désordre, son esprit, lui, conservait une cohérence. Ça tenait. Ça avait forme.

Ce qu’on observe ici n’est pas seulement de la psychose — c’est une architecture intérieure. Une logique privée qui prend forme au cœur de l’effondrement. Et bien que délirante, cette trame reste une forme d’autorialité — un écho sombre de ce que vivent tant d’artistes qui créent à partir de la tension. Non pas pour expliquer la douleur, mais pour la contenir. Pour traverser. Pour donner forme à ce qui échappe.

Il ne s’apitoie pas. Il ne réclame pas qu’on le comprenne. Il canalise le chaos — en rythme, en expression, en illusion, oui — mais surtout en mouvement.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga incarne Harley Quinn dans Joker (2024), aux cheveux blonds platine et au maquillage spectaculaire, debout dans un ascenseur lambrissé rétro dans une atmosphère noire cinématographique.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga incarne Harley Quinn dans Joker (2024), aux cheveux blonds platine et au maquillage spectaculaire, debout dans un ascenseur lambrissé rétro dans une atmosphère noire cinématographique.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga incarne Harley Quinn dans Joker (2024), aux cheveux blonds platine et au maquillage spectaculaire, debout dans un ascenseur lambrissé rétro dans une atmosphère noire cinématographique.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga incarne Harley Quinn dans Joker (2024), aux cheveux blonds platine et au maquillage spectaculaire, debout dans un ascenseur lambrissé rétro dans une atmosphère noire cinématographique.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga incarne Harley Quinn dans Joker (2024), aux cheveux blonds platine et au maquillage spectaculaire, debout dans un ascenseur lambrissé rétro dans une atmosphère noire cinématographique.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Le miroir des interprétations

Ce malaise m’a rappelé une sensation bien connue — non pas en regardant un film, mais en évoluant dans un milieu qui interprète souvent de travers l’intention émotionnelle. La réception de Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que je vis depuis des années — non pas dans une salle de cinéma, mais dans la façon dont on accueille mon travail personnel. Surtout dans l’univers commercial, où les attentes sont façonnées par les tendances, les moodboards et les raccourcis visuels, il y a rarement de place pour l’ambiguïté.

Quand on aborde mes images avec ce regard-là, on cherche un style — quelque chose de lisible, duplicable, rassurant. Mais mon travail personnel n’a jamais été une affaire de style. Il est né pour contenir un ressenti. De la tension. Une narration. Ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas vivre dans d’autres formats. Mais trop souvent, la lecture s’arrête à la surface — des tons sombres, un cadrage cinématographique, des figures isolées — sans chercher à comprendre ce que ces choix expriment réellement.

J’ai composé des images qui portent une histoire. Qui évoquent un trauma sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté à côté du vide. Et plus d’une fois, j’ai vu les gens tirer sur le mauvais fil. Certains ont cru voir de l’exploitation là où il n’y avait que de l’empathie. D’autres ont résumé l’ensemble à une esthétique de l’inconfort. Ils cherchaient une forme — pas une émotion.

Mais la photographie, quand elle est portée par une intention claire, peut faire ce que le cinéma ne permet pas toujours : suspendre le temps. Elle peut figer un instant dans la chute d’un personnage. Elle peut contenir la contradiction, sans chercher à la résoudre. Et dans ce silence-là, il y a de l’espace. Pour ressentir. Imaginer. Se projeter. Ou détourner le regard.

Ce que je crée n’a jamais été que visuel. Il y a toujours eu une structure. Une tension. Une signature. Mais longtemps, ces couches plus profondes ne touchaient que celles et ceux prêts à s’arrêter. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait la vitesse à la nuance. Ça commence à changer. Lentement. Mais la soif de profondeur revient.

Le miroir des interprétations

Ce malaise m’a rappelé une sensation bien connue — non pas en regardant un film, mais en évoluant dans un milieu qui interprète souvent de travers l’intention émotionnelle. La réception de Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que je vis depuis des années — non pas dans une salle de cinéma, mais dans la façon dont on accueille mon travail personnel. Surtout dans l’univers commercial, où les attentes sont façonnées par les tendances, les moodboards et les raccourcis visuels, il y a rarement de place pour l’ambiguïté.

Quand on aborde mes images avec ce regard-là, on cherche un style — quelque chose de lisible, duplicable, rassurant. Mais mon travail personnel n’a jamais été une affaire de style. Il est né pour contenir un ressenti. De la tension. Une narration. Ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas vivre dans d’autres formats. Mais trop souvent, la lecture s’arrête à la surface — des tons sombres, un cadrage cinématographique, des figures isolées — sans chercher à comprendre ce que ces choix expriment réellement.

J’ai composé des images qui portent une histoire. Qui évoquent un trauma sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté à côté du vide. Et plus d’une fois, j’ai vu les gens tirer sur le mauvais fil. Certains ont cru voir de l’exploitation là où il n’y avait que de l’empathie. D’autres ont résumé l’ensemble à une esthétique de l’inconfort. Ils cherchaient une forme — pas une émotion.

Mais la photographie, quand elle est portée par une intention claire, peut faire ce que le cinéma ne permet pas toujours : suspendre le temps. Elle peut figer un instant dans la chute d’un personnage. Elle peut contenir la contradiction, sans chercher à la résoudre. Et dans ce silence-là, il y a de l’espace. Pour ressentir. Imaginer. Se projeter. Ou détourner le regard.

Ce que je crée n’a jamais été que visuel. Il y a toujours eu une structure. Une tension. Une signature. Mais longtemps, ces couches plus profondes ne touchaient que celles et ceux prêts à s’arrêter. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait la vitesse à la nuance. Ça commence à changer. Lentement. Mais la soif de profondeur revient.

Le miroir des interprétations

Ce malaise m’a rappelé une sensation bien connue — non pas en regardant un film, mais en évoluant dans un milieu qui interprète souvent de travers l’intention émotionnelle. La réception de Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que je vis depuis des années — non pas dans une salle de cinéma, mais dans la façon dont on accueille mon travail personnel. Surtout dans l’univers commercial, où les attentes sont façonnées par les tendances, les moodboards et les raccourcis visuels, il y a rarement de place pour l’ambiguïté.

Quand on aborde mes images avec ce regard-là, on cherche un style — quelque chose de lisible, duplicable, rassurant. Mais mon travail personnel n’a jamais été une affaire de style. Il est né pour contenir un ressenti. De la tension. Une narration. Ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas vivre dans d’autres formats. Mais trop souvent, la lecture s’arrête à la surface — des tons sombres, un cadrage cinématographique, des figures isolées — sans chercher à comprendre ce que ces choix expriment réellement.

J’ai composé des images qui portent une histoire. Qui évoquent un trauma sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté à côté du vide. Et plus d’une fois, j’ai vu les gens tirer sur le mauvais fil. Certains ont cru voir de l’exploitation là où il n’y avait que de l’empathie. D’autres ont résumé l’ensemble à une esthétique de l’inconfort. Ils cherchaient une forme — pas une émotion.

Mais la photographie, quand elle est portée par une intention claire, peut faire ce que le cinéma ne permet pas toujours : suspendre le temps. Elle peut figer un instant dans la chute d’un personnage. Elle peut contenir la contradiction, sans chercher à la résoudre. Et dans ce silence-là, il y a de l’espace. Pour ressentir. Imaginer. Se projeter. Ou détourner le regard.

Ce que je crée n’a jamais été que visuel. Il y a toujours eu une structure. Une tension. Une signature. Mais longtemps, ces couches plus profondes ne touchaient que celles et ceux prêts à s’arrêter. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait la vitesse à la nuance. Ça commence à changer. Lentement. Mais la soif de profondeur revient.

Au-delà du style, une intention

Ce malaise m’a rappelé quelque chose de familier — pas à cause d’un film, mais à cause d’un milieu qui interprète souvent tout croche l’intention émotionnelle. La réception de Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que je vis depuis des années — pas dans une salle de cinéma, mais dans la façon dont les gens réagissent à mon travail personnel. Surtout dans le domaine commercial, où les attentes sont guidées par les tendances, les moodboards, pis les raccourcis visuels, y’a rarement de la place pour l’ambiguïté.

Quand on regarde mes images avec ce genre de lunettes-là, on cherche un style — quelque chose de lisible, duplicable, rassurant. Mais mon travail perso a jamais été une affaire de style. Il est né pour contenir du ressenti. De la tension. Une narration. Ça veut pas dire qu’il peut pas s’adapter à d’autres formats. Mais trop souvent, on s’arrête à la surface — des tons sombres, un cadrage cinématographique, des figures isolées — sans se demander ce que ces choix-là viennent vraiment dire.

J’ai fait des images qui portent une histoire. Qui suggèrent un trauma sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté juste à côté du vide. Pis plus d’une fois, j’ai vu les gens tirer sur le mauvais fil. Certains y ont vu de l’exploitation là où y’avait juste de l’empathie. D’autres ont résumé ça à une esthétique de l’inconfort. Ils cherchaient une forme — pas une émotion.

Mais la photo, quand elle est faite avec intention, peut faire ce que le cinéma fait pas toujours : tout figer. Elle peut stopper un moment dans la chute d’un personnage. Elle peut contenir la contradiction, sans chercher à la régler. Et dans ce silence-là, y’a de l’espace. Pour ressentir. Imaginer. Se projeter. Ou éviter.

Ce que je crée, ça a jamais été juste visuel. Y’a toujours eu une structure. Une tension. Une signature. Mais pendant longtemps, ces couches-là touchaient juste celles pis ceux qui prenaient le temps de s’arrêter. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait aller vite au lieu de creuser. Ça commence à changer. Doucement. Mais la soif de profondeur revient.

Au-delà du style, une intention

Ce malaise m’a rappelé quelque chose de familier — pas à cause d’un film, mais à cause d’un milieu qui interprète souvent tout croche l’intention émotionnelle. La réception de Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que je vis depuis des années — pas dans une salle de cinéma, mais dans la façon dont les gens réagissent à mon travail personnel. Surtout dans le domaine commercial, où les attentes sont guidées par les tendances, les moodboards, pis les raccourcis visuels, y’a rarement de la place pour l’ambiguïté.

Quand on regarde mes images avec ce genre de lunettes-là, on cherche un style — quelque chose de lisible, duplicable, rassurant. Mais mon travail perso a jamais été une affaire de style. Il est né pour contenir du ressenti. De la tension. Une narration. Ça veut pas dire qu’il peut pas s’adapter à d’autres formats. Mais trop souvent, on s’arrête à la surface — des tons sombres, un cadrage cinématographique, des figures isolées — sans se demander ce que ces choix-là viennent vraiment dire.

J’ai fait des images qui portent une histoire. Qui suggèrent un trauma sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté juste à côté du vide. Pis plus d’une fois, j’ai vu les gens tirer sur le mauvais fil. Certains y ont vu de l’exploitation là où y’avait juste de l’empathie. D’autres ont résumé ça à une esthétique de l’inconfort. Ils cherchaient une forme — pas une émotion.

Mais la photo, quand elle est faite avec intention, peut faire ce que le cinéma fait pas toujours : tout figer. Elle peut stopper un moment dans la chute d’un personnage. Elle peut contenir la contradiction, sans chercher à la régler. Et dans ce silence-là, y’a de l’espace. Pour ressentir. Imaginer. Se projeter. Ou éviter.

Ce que je crée, ça a jamais été juste visuel. Y’a toujours eu une structure. Une tension. Une signature. Mais pendant longtemps, ces couches-là touchaient juste celles pis ceux qui prenaient le temps de s’arrêter. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait aller vite au lieu de creuser. Ça commence à changer. Doucement. Mais la soif de profondeur revient.

Au-delà du style, une intention

Ce malaise m’a rappelé quelque chose de familier — pas à cause d’un film, mais à cause d’un milieu qui interprète souvent tout croche l’intention émotionnelle. La réception de Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que je vis depuis des années — pas dans une salle de cinéma, mais dans la façon dont les gens réagissent à mon travail personnel. Surtout dans le domaine commercial, où les attentes sont guidées par les tendances, les moodboards, pis les raccourcis visuels, y’a rarement de la place pour l’ambiguïté.

Quand on regarde mes images avec ce genre de lunettes-là, on cherche un style — quelque chose de lisible, duplicable, rassurant. Mais mon travail perso a jamais été une affaire de style. Il est né pour contenir du ressenti. De la tension. Une narration. Ça veut pas dire qu’il peut pas s’adapter à d’autres formats. Mais trop souvent, on s’arrête à la surface — des tons sombres, un cadrage cinématographique, des figures isolées — sans se demander ce que ces choix-là viennent vraiment dire.

J’ai fait des images qui portent une histoire. Qui suggèrent un trauma sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté juste à côté du vide. Pis plus d’une fois, j’ai vu les gens tirer sur le mauvais fil. Certains y ont vu de l’exploitation là où y’avait juste de l’empathie. D’autres ont résumé ça à une esthétique de l’inconfort. Ils cherchaient une forme — pas une émotion.

Mais la photo, quand elle est faite avec intention, peut faire ce que le cinéma fait pas toujours : tout figer. Elle peut stopper un moment dans la chute d’un personnage. Elle peut contenir la contradiction, sans chercher à la régler. Et dans ce silence-là, y’a de l’espace. Pour ressentir. Imaginer. Se projeter. Ou éviter.

Ce que je crée, ça a jamais été juste visuel. Y’a toujours eu une structure. Une tension. Une signature. Mais pendant longtemps, ces couches-là touchaient juste celles pis ceux qui prenaient le temps de s’arrêter. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait aller vite au lieu de creuser. Ça commence à changer. Doucement. Mais la soif de profondeur revient.

Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn et Joaquin Phoenix dans le rôle du Joker sur scène dans un maquillage de clown vibrant et des costumes rétro, tenant des microphones sous des lumières théâtrales chaudes — scène de Joker : Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn et Joaquin Phoenix dans le rôle du Joker sur scène dans un maquillage de clown vibrant et des costumes rétro, tenant des microphones sous des lumières théâtrales chaudes — scène de Joker : Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn et Joaquin Phoenix dans le rôle du Joker sur scène dans un maquillage de clown vibrant et des costumes rétro, tenant des microphones sous des lumières théâtrales chaudes — scène de Joker : Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn et Joaquin Phoenix dans le rôle du Joker sur scène dans un maquillage de clown vibrant et des costumes rétro, tenant des microphones sous des lumières théâtrales chaudes — scène de Joker : Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn et Joaquin Phoenix dans le rôle du Joker sur scène dans un maquillage de clown vibrant et des costumes rétro, tenant des microphones sous des lumières théâtrales chaudes — scène de Joker : Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn et Joaquin Phoenix dans le rôle du Joker sur scène dans un maquillage de clown vibrant et des costumes rétro, tenant des microphones sous des lumières théâtrales chaudes — scène de Joker : Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Ce que je défends aujourd’hui

Le travail n’a pas changé, mais moi, oui. Ce qui vivait autrefois sous la surface — mal compris ou simplement ignoré — se révèle désormais avec plus de netteté. Non parce que je crie plus fort, mais parce que j’ai appris à le soutenir sans le traduire pour les autres.

Il ne s’agit pas seulement de revendiquer une voix — c’est un appel à changer notre manière d’interagir avec les images, les récits, et entre nous. Nous avons appris à valoriser ce qui s’explique facilement, et à écarter ce qui demande une interprétation. Mais le travail qui perdure n’est pas celui qui offre la réponse. C’est celui qui demeure ouvert.

Il y a une différence entre créer à partir de la douleur et jouer sa douleur pour se sentir légitime. L’un est responsable émotionnellement. L’autre est émotionnellement dépendant.

Ce à quoi je reviens aujourd’hui, ce n’est pas la résolution — c’est la densité. La présence. La friction. Ce genre d’autorialité qui ne mendie pas qu’on la comprenne, mais qui ose être accueillie.

Parce que le travail qui nous marque vraiment — celui vers lequel on revient des années plus tard — ce n’est pas celui qui s’expliquait facilement. C’est celui qui nous a fait confiance pour revenir.

Ce que je défends aujourd’hui

Le travail n’a pas changé, mais moi, oui. Ce qui vivait autrefois sous la surface — mal compris ou simplement ignoré — se révèle désormais avec plus de netteté. Non parce que je crie plus fort, mais parce que j’ai appris à le soutenir sans le traduire pour les autres.

Il ne s’agit pas seulement de revendiquer une voix — c’est un appel à changer notre manière d’interagir avec les images, les récits, et entre nous. Nous avons appris à valoriser ce qui s’explique facilement, et à écarter ce qui demande une interprétation. Mais le travail qui perdure n’est pas celui qui offre la réponse. C’est celui qui demeure ouvert.

Il y a une différence entre créer à partir de la douleur et jouer sa douleur pour se sentir légitime. L’un est responsable émotionnellement. L’autre est émotionnellement dépendant.

Ce à quoi je reviens aujourd’hui, ce n’est pas la résolution — c’est la densité. La présence. La friction. Ce genre d’autorialité qui ne mendie pas qu’on la comprenne, mais qui ose être accueillie.

Parce que le travail qui nous marque vraiment — celui vers lequel on revient des années plus tard — ce n’est pas celui qui s’expliquait facilement. C’est celui qui nous a fait confiance pour revenir.

Ce que je défends aujourd’hui

Le travail n’a pas changé, mais moi, oui. Ce qui vivait autrefois sous la surface — mal compris ou simplement ignoré — se révèle désormais avec plus de netteté. Non parce que je crie plus fort, mais parce que j’ai appris à le soutenir sans le traduire pour les autres.

Il ne s’agit pas seulement de revendiquer une voix — c’est un appel à changer notre manière d’interagir avec les images, les récits, et entre nous. Nous avons appris à valoriser ce qui s’explique facilement, et à écarter ce qui demande une interprétation. Mais le travail qui perdure n’est pas celui qui offre la réponse. C’est celui qui demeure ouvert.

Il y a une différence entre créer à partir de la douleur et jouer sa douleur pour se sentir légitime. L’un est responsable émotionnellement. L’autre est émotionnellement dépendant.

Ce à quoi je reviens aujourd’hui, ce n’est pas la résolution — c’est la densité. La présence. La friction. Ce genre d’autorialité qui ne mendie pas qu’on la comprenne, mais qui ose être accueillie.

Parce que le travail qui nous marque vraiment — celui vers lequel on revient des années plus tard — ce n’est pas celui qui s’expliquait facilement. C’est celui qui nous a fait confiance pour revenir.

Écrit par Jean Malek

Images issues du film Joker : Folie à Deux (2024), crédit : Warner Bros. Pictures.