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Ce que Joker 2 révèle sur la perception, la forme et la vérité émotionnelle

Écrit par
Jean Malek

Les histoires qui restent ne donnent pas les réponses — elles vous happent, vous enveloppent et vous poussent à avancer en vous fiant à votre ressenti. Les publics déjà connectés à une démarche artistique peuvent suivre jusque-là. Mais dans l’espace commercial, le sens est souvent aplati en quelque chose de facile à emballer et vite mis de côté. Si on continue ainsi, on risque de perdre exactement la connexion que les gens recherchent.

Dans cet essai, notre directeur de création, Jean Malek, se sert de Joker : Folie à Deux pour explorer pourquoi la profondeur est si souvent mal interprétée — et pourquoi, à l’ère du contenu généré par l’IA, l’architecture émotionnelle pourrait bien être la chose la plus précieuse qu’il nous reste à offrir.

Ce que Joker 2 révèle sur la perception, la forme et la vérité émotionnelle

Écrit par
Jean Malek

Les histoires qui restent ne donnent pas les réponses — elles vous happent, vous enveloppent et vous poussent à avancer en vous fiant à votre ressenti. Les publics déjà connectés à une démarche artistique peuvent suivre jusque-là. Mais dans l’espace commercial, le sens est souvent aplati en quelque chose de facile à emballer et vite mis de côté. Si on continue ainsi, on risque de perdre exactement la connexion que les gens recherchent.

Dans cet essai, notre directeur de création, Jean Malek, se sert de Joker : Folie à Deux pour explorer pourquoi la profondeur est si souvent mal interprétée — et pourquoi, à l’ère du contenu généré par l’IA, l’architecture émotionnelle pourrait bien être la chose la plus précieuse qu’il nous reste à offrir.

full credits

Ce que Joker 2 révèle sur la perception, la forme et la vérité émotionnelle

Écrit par
Jean Malek

Les histoires qui restent ne donnent pas les réponses — elles vous happent, vous enveloppent et vous poussent à avancer en vous fiant à votre ressenti. Les publics déjà connectés à une démarche artistique peuvent suivre jusque-là. Mais dans l’espace commercial, le sens est souvent aplati en quelque chose de facile à emballer et vite mis de côté. Si on continue ainsi, on risque de perdre exactement la connexion que les gens recherchent.

Dans cet essai, notre directeur de création, Jean Malek, se sert de Joker : Folie à Deux pour explorer pourquoi la profondeur est si souvent mal interprétée — et pourquoi, à l’ère du contenu généré par l’IA, l’architecture émotionnelle pourrait bien être la chose la plus précieuse qu’il nous reste à offrir.

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Un film qui a refusé de jouer le jeu

Les réactions à Joker : Folie à Deux n’ont pas tardé — et, pour la plupart, elles étaient prévisibles. Le cadre musical a dérouté. Les changements de ton ont mis les spectateurs mal à l’aise. Le film ne s’est pas comporté comme une suite « devrait » le faire. Et pourtant, ce qui semblait dissonant en surface révélait, en profondeur, tout autre chose.

Ce n’était pas une comédie musicale pensée pour séduire le public, mais un langage intime, construit pour le personnage lui-même. Le rythme comme mécanisme de survie. Le jeu comme structure. Dans ce chaos apparent, il ne s’effondrait pas — il érigeait une logique qui lui appartenait. Alors que le monde extérieur voyait du désordre, dans sa tête tout s’alignait. Ça faisait du sens. Ça avait une forme.

Ce qu’on voyait, ce n’était pas seulement la psychose — c’était une construction. Une logique privée qui prenait forme au cœur de l’effondrement. Et même si cette ossature relevait du délire, elle portait tout de même une forme d’autorat — proche, dans l’ombre, de la façon dont bien des artistes bâtissent à partir de la tension. Non pas pour expliquer leur douleur, mais pour la contenir. Pour survivre. Pour lui donner une forme.

Il ne se noyait pas dans l’auto-apitoiement. Il ne réclamait pas d’être compris. Il canalisait le chaos en rythme, en expression, en illusion — oui — mais surtout en mouvement.

Un film qui a refusé de jouer le jeu

Les réactions à Joker : Folie à Deux n’ont pas tardé — et, pour la plupart, elles étaient prévisibles. Le cadre musical a dérouté. Les changements de ton ont mis les spectateurs mal à l’aise. Le film ne s’est pas comporté comme une suite « devrait » le faire. Et pourtant, ce qui semblait dissonant en surface révélait, en profondeur, tout autre chose.

Ce n’était pas une comédie musicale pensée pour séduire le public, mais un langage intime, construit pour le personnage lui-même. Le rythme comme mécanisme de survie. Le jeu comme structure. Dans ce chaos apparent, il ne s’effondrait pas — il érigeait une logique qui lui appartenait. Alors que le monde extérieur voyait du désordre, dans sa tête tout s’alignait. Ça faisait du sens. Ça avait une forme.

Ce qu’on voyait, ce n’était pas seulement la psychose — c’était une construction. Une logique privée qui prenait forme au cœur de l’effondrement. Et même si cette ossature relevait du délire, elle portait tout de même une forme d’autorat — proche, dans l’ombre, de la façon dont bien des artistes bâtissent à partir de la tension. Non pas pour expliquer leur douleur, mais pour la contenir. Pour survivre. Pour lui donner une forme.

Il ne se noyait pas dans l’auto-apitoiement. Il ne réclamait pas d’être compris. Il canalisait le chaos en rythme, en expression, en illusion — oui — mais surtout en mouvement.

Un film qui a refusé de jouer le jeu

Les réactions à Joker : Folie à Deux n’ont pas tardé — et, pour la plupart, elles étaient prévisibles. Le cadre musical a dérouté. Les changements de ton ont mis les spectateurs mal à l’aise. Le film ne s’est pas comporté comme une suite « devrait » le faire. Et pourtant, ce qui semblait dissonant en surface révélait, en profondeur, tout autre chose.

Ce n’était pas une comédie musicale pensée pour séduire le public, mais un langage intime, construit pour le personnage lui-même. Le rythme comme mécanisme de survie. Le jeu comme structure. Dans ce chaos apparent, il ne s’effondrait pas — il érigeait une logique qui lui appartenait. Alors que le monde extérieur voyait du désordre, dans sa tête tout s’alignait. Ça faisait du sens. Ça avait une forme.

Ce qu’on voyait, ce n’était pas seulement la psychose — c’était une construction. Une logique privée qui prenait forme au cœur de l’effondrement. Et même si cette ossature relevait du délire, elle portait tout de même une forme d’autorat — proche, dans l’ombre, de la façon dont bien des artistes bâtissent à partir de la tension. Non pas pour expliquer leur douleur, mais pour la contenir. Pour survivre. Pour lui donner une forme.

Il ne se noyait pas dans l’auto-apitoiement. Il ne réclamait pas d’être compris. Il canalisait le chaos en rythme, en expression, en illusion — oui — mais surtout en mouvement.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn in Joker (2024), with platinum blonde hair and dramatic makeup, standing in a retro wood-paneled elevator—cinematic noir atmosphere.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn in Joker (2024), with platinum blonde hair and dramatic makeup, standing in a retro wood-paneled elevator—cinematic noir atmosphere.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn in Joker (2024), with platinum blonde hair and dramatic makeup, standing in a retro wood-paneled elevator—cinematic noir atmosphere.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn in Joker (2024), with platinum blonde hair and dramatic makeup, standing in a retro wood-paneled elevator—cinematic noir atmosphere.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn in Joker (2024), with platinum blonde hair and dramatic makeup, standing in a retro wood-paneled elevator—cinematic noir atmosphere.

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Le miroir dans le malentendu

Cet inconfort m’a rappelé quelque chose de familier — non pas comme spectateur devant un film, mais comme photographe, dans la manière dont certaines personnes ont reçu mon travail au fil des ans. La réaction à Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que j’ai souvent observé : une lecture qui s’arrête à la surface plutôt que d’aller chercher l’intention émotionnelle.

Dans l’espace commercial, les attentes sont façonnées par les tendances, les moodboards et un langage visuel simplifié. L’ambiguïté y a rarement sa place. Quand on aborde ma photographie à travers ce prisme, on cherche avant tout un style — quelque chose de reproductible, de reconnaissable, de familier. Pourtant, mon travail personnel n’a jamais été une question de style. Il a toujours été pensé pour contenir une émotion. Une tension. Une narration.

Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas s’adapter à différents formats. Mais trop souvent, la lecture s’arrête aux signes visibles — tons sombres, cadrages cinématographiques, figures isolées — sans chercher à comprendre ce que ces choix racontent vraiment.

J’ai créé des images qui portent une histoire. Qui suggèrent un traumatisme sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté au bord de l’effondrement. Et plus d’une fois, j’ai vu certaines personnes tirer le mauvais fil. Quelques-uns y ont vu de l’exploitation là où il n’y avait que de l’empathie. D’autres ont rejeté le travail comme un simple inconfort stylisé. Dans ces moments-là, on cherchait la forme, pas le fond.

La photographie, lorsqu’elle est utilisée avec intention, peut faire ce que le cinéma ne peut pas toujours : tout arrêter. Figer un instant dans la spirale d’un personnage. Tenir une contradiction sans chercher à la résoudre. Et dans cette immobilité, créer un espace. Pour ressentir. Pour imaginer. Pour projeter. Ou pour éviter.

Mon travail n’a jamais été purement esthétique. Il repose sur une structure, une tension, et une écriture visuelle personnelle. Pendant longtemps, ces couches plus profondes n’atteignaient que ceux qui acceptaient de rester devant l’image, immobiles. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait l’immédiateté à l’interprétation. Ça commence à changer. Lentement. Mais la soif de profondeur revient.

Le miroir dans le malentendu

Cet inconfort m’a rappelé quelque chose de familier — non pas comme spectateur devant un film, mais comme photographe, dans la manière dont certaines personnes ont reçu mon travail au fil des ans. La réaction à Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que j’ai souvent observé : une lecture qui s’arrête à la surface plutôt que d’aller chercher l’intention émotionnelle.

Dans l’espace commercial, les attentes sont façonnées par les tendances, les moodboards et un langage visuel simplifié. L’ambiguïté y a rarement sa place. Quand on aborde ma photographie à travers ce prisme, on cherche avant tout un style — quelque chose de reproductible, de reconnaissable, de familier. Pourtant, mon travail personnel n’a jamais été une question de style. Il a toujours été pensé pour contenir une émotion. Une tension. Une narration.

Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas s’adapter à différents formats. Mais trop souvent, la lecture s’arrête aux signes visibles — tons sombres, cadrages cinématographiques, figures isolées — sans chercher à comprendre ce que ces choix racontent vraiment.

J’ai créé des images qui portent une histoire. Qui suggèrent un traumatisme sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté au bord de l’effondrement. Et plus d’une fois, j’ai vu certaines personnes tirer le mauvais fil. Quelques-uns y ont vu de l’exploitation là où il n’y avait que de l’empathie. D’autres ont rejeté le travail comme un simple inconfort stylisé. Dans ces moments-là, on cherchait la forme, pas le fond.

La photographie, lorsqu’elle est utilisée avec intention, peut faire ce que le cinéma ne peut pas toujours : tout arrêter. Figer un instant dans la spirale d’un personnage. Tenir une contradiction sans chercher à la résoudre. Et dans cette immobilité, créer un espace. Pour ressentir. Pour imaginer. Pour projeter. Ou pour éviter.

Mon travail n’a jamais été purement esthétique. Il repose sur une structure, une tension, et une écriture visuelle personnelle. Pendant longtemps, ces couches plus profondes n’atteignaient que ceux qui acceptaient de rester devant l’image, immobiles. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait l’immédiateté à l’interprétation. Ça commence à changer. Lentement. Mais la soif de profondeur revient.

Le miroir dans le malentendu

Cet inconfort m’a rappelé quelque chose de familier — non pas comme spectateur devant un film, mais comme photographe, dans la manière dont certaines personnes ont reçu mon travail au fil des ans. La réaction à Joker : Folie à Deux faisait écho à ce que j’ai souvent observé : une lecture qui s’arrête à la surface plutôt que d’aller chercher l’intention émotionnelle.

Dans l’espace commercial, les attentes sont façonnées par les tendances, les moodboards et un langage visuel simplifié. L’ambiguïté y a rarement sa place. Quand on aborde ma photographie à travers ce prisme, on cherche avant tout un style — quelque chose de reproductible, de reconnaissable, de familier. Pourtant, mon travail personnel n’a jamais été une question de style. Il a toujours été pensé pour contenir une émotion. Une tension. Une narration.

Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas s’adapter à différents formats. Mais trop souvent, la lecture s’arrête aux signes visibles — tons sombres, cadrages cinématographiques, figures isolées — sans chercher à comprendre ce que ces choix racontent vraiment.

J’ai créé des images qui portent une histoire. Qui suggèrent un traumatisme sans le mettre en spectacle. Qui placent la beauté au bord de l’effondrement. Et plus d’une fois, j’ai vu certaines personnes tirer le mauvais fil. Quelques-uns y ont vu de l’exploitation là où il n’y avait que de l’empathie. D’autres ont rejeté le travail comme un simple inconfort stylisé. Dans ces moments-là, on cherchait la forme, pas le fond.

La photographie, lorsqu’elle est utilisée avec intention, peut faire ce que le cinéma ne peut pas toujours : tout arrêter. Figer un instant dans la spirale d’un personnage. Tenir une contradiction sans chercher à la résoudre. Et dans cette immobilité, créer un espace. Pour ressentir. Pour imaginer. Pour projeter. Ou pour éviter.

Mon travail n’a jamais été purement esthétique. Il repose sur une structure, une tension, et une écriture visuelle personnelle. Pendant longtemps, ces couches plus profondes n’atteignaient que ceux qui acceptaient de rester devant l’image, immobiles. Le reste — surtout dans la culture commerciale — préférait l’immédiateté à l’interprétation. Ça commence à changer. Lentement. Mais la soif de profondeur revient.

Un travail qui n’a jamais été une question de style

Au fil des années, mes images ont évolué — mais la base, elle, n’a pas bougé. Ce que j’ai toujours cherché à bâtir, c’est une structure émotionnelle, pas une simple ornementation esthétique. Pourtant, ce n’est pas toujours ainsi que c’était perçu. La tension devenait « ambiance ». Le silence se lisait comme un vide. L’image pouvait contenir une scène entière — mais rares étaient ceux qui allaient y chercher une histoire.

Une partie de cette confusion vient de la manière dont on parle de photographie. Trop souvent, le médium est réduit à un raccourci : vers la beauté, vers le branding, ou vers un certain type de « goût ». Mais je n’ai jamais été attiré par les images qui se laissent résoudre trop vite. Le travail qui m’attire — celui que je crée — demande plus. Il retient juste assez pour obliger à s’arrêter. Et dans cet espace, il renvoie chaque spectateur à lui-même.

L’immobilité, lorsqu’elle est construite avec intention, peut devenir une narration. Une seule image peut déstabiliser. Elle peut contenir un conflit sans chercher à l’expliquer. Mais seulement si l’on est prêt à aller au-delà de la surface.

Je ne cherche pas à provoquer. Je cherche à créer une tension qui se ressent comme vécue. C’est là toute la différence. Pas le style, mais l’autorat. Pas l’histoire comme concept, mais comme trace — laissée dans le cadre, attendant qu’on la découvre.

Un travail qui n’a jamais été une question de style

Au fil des années, mes images ont évolué — mais la base, elle, n’a pas bougé. Ce que j’ai toujours cherché à bâtir, c’est une structure émotionnelle, pas une simple ornementation esthétique. Pourtant, ce n’est pas toujours ainsi que c’était perçu. La tension devenait « ambiance ». Le silence se lisait comme un vide. L’image pouvait contenir une scène entière — mais rares étaient ceux qui allaient y chercher une histoire.

Une partie de cette confusion vient de la manière dont on parle de photographie. Trop souvent, le médium est réduit à un raccourci : vers la beauté, vers le branding, ou vers un certain type de « goût ». Mais je n’ai jamais été attiré par les images qui se laissent résoudre trop vite. Le travail qui m’attire — celui que je crée — demande plus. Il retient juste assez pour obliger à s’arrêter. Et dans cet espace, il renvoie chaque spectateur à lui-même.

L’immobilité, lorsqu’elle est construite avec intention, peut devenir une narration. Une seule image peut déstabiliser. Elle peut contenir un conflit sans chercher à l’expliquer. Mais seulement si l’on est prêt à aller au-delà de la surface.

Je ne cherche pas à provoquer. Je cherche à créer une tension qui se ressent comme vécue. C’est là toute la différence. Pas le style, mais l’autorat. Pas l’histoire comme concept, mais comme trace — laissée dans le cadre, attendant qu’on la découvre.

Un travail qui n’a jamais été une question de style

Au fil des années, mes images ont évolué — mais la base, elle, n’a pas bougé. Ce que j’ai toujours cherché à bâtir, c’est une structure émotionnelle, pas une simple ornementation esthétique. Pourtant, ce n’est pas toujours ainsi que c’était perçu. La tension devenait « ambiance ». Le silence se lisait comme un vide. L’image pouvait contenir une scène entière — mais rares étaient ceux qui allaient y chercher une histoire.

Une partie de cette confusion vient de la manière dont on parle de photographie. Trop souvent, le médium est réduit à un raccourci : vers la beauté, vers le branding, ou vers un certain type de « goût ». Mais je n’ai jamais été attiré par les images qui se laissent résoudre trop vite. Le travail qui m’attire — celui que je crée — demande plus. Il retient juste assez pour obliger à s’arrêter. Et dans cet espace, il renvoie chaque spectateur à lui-même.

L’immobilité, lorsqu’elle est construite avec intention, peut devenir une narration. Une seule image peut déstabiliser. Elle peut contenir un conflit sans chercher à l’expliquer. Mais seulement si l’on est prêt à aller au-delà de la surface.

Je ne cherche pas à provoquer. Je cherche à créer une tension qui se ressent comme vécue. C’est là toute la différence. Pas le style, mais l’autorat. Pas l’histoire comme concept, mais comme trace — laissée dans le cadre, attendant qu’on la découvre.

Lady Gaga as Harley Quinn and Joaquin Phoenix as the Joker on stage in vibrant clown makeup and retro costumes, holding microphones under warm theatrical lights — scene from Joker: Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn and Joaquin Phoenix as the Joker on stage in vibrant clown makeup and retro costumes, holding microphones under warm theatrical lights — scene from Joker: Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn and Joaquin Phoenix as the Joker on stage in vibrant clown makeup and retro costumes, holding microphones under warm theatrical lights — scene from Joker: Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn and Joaquin Phoenix as the Joker on stage in vibrant clown makeup and retro costumes, holding microphones under warm theatrical lights — scene from Joker: Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn and Joaquin Phoenix as the Joker on stage in vibrant clown makeup and retro costumes, holding microphones under warm theatrical lights — scene from Joker: Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Lady Gaga as Harley Quinn and Joaquin Phoenix as the Joker on stage in vibrant clown makeup and retro costumes, holding microphones under warm theatrical lights — scene from Joker: Folie à Deux (2024)

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Still from Joker: Folie à Deux (2024 ), courtesy of Warner Bros. Pictures

Ce réflexe de ne lire que ce qui nous est familier ne s’arrête pas aux films ou aux photos — il est profondément ancré dans notre manière de consommer presque tout. On a vite fait de simplifier la complexité pour en faire quelque chose qu’on peut nommer, emballer, puis oublier. C’est ce qui s’est produit avec Joker : Folie à Deux, rapidement étiqueté « comédie musicale » avant d’être mis de côté. On le retrouve aussi dans la façon dont certains abordent mon travail photographique, en y voyant un simple assemblage de codes visuels plutôt qu’une structure émotionnelle pensée et construite.

À l’inverse, dans le storytelling de marque, nombre de projets sont conçus dès le départ pour être absorbés immédiatement, sans qu’il reste quoi que ce soit à explorer. Et plus notre environnement sera fabriqué pour la vitesse et la consommation instantanée, plus la soif d’œuvres capables de porter une véritable profondeur grandira.

Pourquoi on a du mal avec la profondeur qu’on dit vouloir

Les gens veulent ressentir quelque chose de vrai — mais on nous a habitués à ce que cette émotion arrive dans une forme claire, immédiatement lisible. C’est là que réside l’écart : entre notre désir de profondeur et notre capacité à l’accueillir lorsqu’elle ne se conforme pas à nos repères. La résonance psychologique se manifeste souvent dans la dissonance, le silence, ou des formes qui résistent à nos réflexes de lecture rapide. Je l’ai vu dans la manière dont mes photographies, construites sur la tension et l’architecture émotionnelle, sont parfois réduites à une « belle esthétique », comme Joker : Folie à Deux l’a été à une étiquette de comédie musicale brouillonne.

Pourtant, dans les deux cas, la profondeur était là dès le départ. Les chansons du film ne sont pas un simple ornement narratif : elles incarnent la logique interne d’un esprit en psychose, le rythme qu’Arthur invente pour survivre. Les œuvres qui nous marquent vraiment — celles auxquelles on revient à différentes saisons de nos vies — ne livrent pas de traduction nette. Elles offrent un espace à habiter, un rythme auquel se synchroniser. Qu’on le comprenne ou non la première fois, si l’on accepte d’y rester assez longtemps, on finit par retrouver, dans cet espace, ce que ça fait d’être vivant.

Ce réflexe de ne lire que ce qui nous est familier ne s’arrête pas aux films ou aux photos — il est profondément ancré dans notre manière de consommer presque tout. On a vite fait de simplifier la complexité pour en faire quelque chose qu’on peut nommer, emballer, puis oublier. C’est ce qui s’est produit avec Joker : Folie à Deux, rapidement étiqueté « comédie musicale » avant d’être mis de côté. On le retrouve aussi dans la façon dont certains abordent mon travail photographique, en y voyant un simple assemblage de codes visuels plutôt qu’une structure émotionnelle pensée et construite.

À l’inverse, dans le storytelling de marque, nombre de projets sont conçus dès le départ pour être absorbés immédiatement, sans qu’il reste quoi que ce soit à explorer. Et plus notre environnement sera fabriqué pour la vitesse et la consommation instantanée, plus la soif d’œuvres capables de porter une véritable profondeur grandira.

Pourquoi on a du mal avec la profondeur qu’on dit vouloir

Les gens veulent ressentir quelque chose de vrai — mais on nous a habitués à ce que cette émotion arrive dans une forme claire, immédiatement lisible. C’est là que réside l’écart : entre notre désir de profondeur et notre capacité à l’accueillir lorsqu’elle ne se conforme pas à nos repères. La résonance psychologique se manifeste souvent dans la dissonance, le silence, ou des formes qui résistent à nos réflexes de lecture rapide. Je l’ai vu dans la manière dont mes photographies, construites sur la tension et l’architecture émotionnelle, sont parfois réduites à une « belle esthétique », comme Joker : Folie à Deux l’a été à une étiquette de comédie musicale brouillonne.

Pourtant, dans les deux cas, la profondeur était là dès le départ. Les chansons du film ne sont pas un simple ornement narratif : elles incarnent la logique interne d’un esprit en psychose, le rythme qu’Arthur invente pour survivre. Les œuvres qui nous marquent vraiment — celles auxquelles on revient à différentes saisons de nos vies — ne livrent pas de traduction nette. Elles offrent un espace à habiter, un rythme auquel se synchroniser. Qu’on le comprenne ou non la première fois, si l’on accepte d’y rester assez longtemps, on finit par retrouver, dans cet espace, ce que ça fait d’être vivant.

Ce réflexe de ne lire que ce qui nous est familier ne s’arrête pas aux films ou aux photos — il est profondément ancré dans notre manière de consommer presque tout. On a vite fait de simplifier la complexité pour en faire quelque chose qu’on peut nommer, emballer, puis oublier. C’est ce qui s’est produit avec Joker : Folie à Deux, rapidement étiqueté « comédie musicale » avant d’être mis de côté. On le retrouve aussi dans la façon dont certains abordent mon travail photographique, en y voyant un simple assemblage de codes visuels plutôt qu’une structure émotionnelle pensée et construite.

À l’inverse, dans le storytelling de marque, nombre de projets sont conçus dès le départ pour être absorbés immédiatement, sans qu’il reste quoi que ce soit à explorer. Et plus notre environnement sera fabriqué pour la vitesse et la consommation instantanée, plus la soif d’œuvres capables de porter une véritable profondeur grandira.

Pourquoi on a du mal avec la profondeur qu’on dit vouloir

Les gens veulent ressentir quelque chose de vrai — mais on nous a habitués à ce que cette émotion arrive dans une forme claire, immédiatement lisible. C’est là que réside l’écart : entre notre désir de profondeur et notre capacité à l’accueillir lorsqu’elle ne se conforme pas à nos repères. La résonance psychologique se manifeste souvent dans la dissonance, le silence, ou des formes qui résistent à nos réflexes de lecture rapide. Je l’ai vu dans la manière dont mes photographies, construites sur la tension et l’architecture émotionnelle, sont parfois réduites à une « belle esthétique », comme Joker : Folie à Deux l’a été à une étiquette de comédie musicale brouillonne.

Pourtant, dans les deux cas, la profondeur était là dès le départ. Les chansons du film ne sont pas un simple ornement narratif : elles incarnent la logique interne d’un esprit en psychose, le rythme qu’Arthur invente pour survivre. Les œuvres qui nous marquent vraiment — celles auxquelles on revient à différentes saisons de nos vies — ne livrent pas de traduction nette. Elles offrent un espace à habiter, un rythme auquel se synchroniser. Qu’on le comprenne ou non la première fois, si l’on accepte d’y rester assez longtemps, on finit par retrouver, dans cet espace, ce que ça fait d’être vivant.

Écrit par Jean Malek

Images issues du film Joker : Folie à Deux (2024), crédit : Warner Bros. Pictures.

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